Chemins de fer de la Corse : la ligne de Balagne rendue au trafic

Depuis décembre, et un éboulement survenu dans la tranchée de l’Ile Rousse, la ligne de Balagne des Chemins de fer de la Corse est à l’arrêt. Finalement, après plusieurs mois de travaux, elle reprendra du service à compter du 6 mars prochain. « Dans notre malheur, on a quand même eu un peu de chance. Heureusement, ce n’est pas la période où la fréquentation est la plus haute. Mais ça a quand même pénalisé nos usagers », explique Jacques Chibaudel, directeur de production au sein de la société. « Ce sont des aléas naturels. Notre réseau est constitué de beaucoup de zones montagneuses, donc il arrive d’avoir des éboulements, mais de cette importance, c’est assez rare. Pour compenser, on a utilisé des moyens de substitution par voie routière. La sécurité passe avant tout ! »

Si l’interruption s’est avérée aussi longue, c’est essentiellement à cause de la nature des travaux. En effet, après un diagnostic de la Collectivité de Corse qui a mis au jour un risque important de chutes de blocs rocheux, plus de 400 tonnes de matériaux ont été retirées, sur une distance de près de 100 m. « Il fallait absolument procéder à cette purge, car il y avait deux risques : une dégradation de la voie ferrée, ou pire, un heurt avec la circulation ferroviaire », précise Jacques Chibaudel. Au vu des montants importants affichés, c’est la CDC qui a réglé la note.

Et alors qu’aucun train n’a circulé pendant deux mois, les Chemins de fer de la Corse ont décidé de faire d’une pierre deux coups. En plus de travaux de sécurisation, la société à entrepris une réfection de la voie, entre l’Ile Rousse et Calvi. « Dès que l’on a su que la coupure allait être plus ou moins longue, on a demandé à nos équipes de donner un gros coup de maintenance », retrace Jacques Chibaudel. « On a pu réaliser le remplacement de 2 100 traverses, sur plus de deux kilomètres. »

Des travaux d’ampleur, qui ont notamment permis de niveler la voie. « Elle n’était pas particulièrement usée, mais un gros entretien était quand même nécessaire », reprend le directeur de production de la société. « Cela garantit le confort et la sécurité des voyageurs, mais ça permet aussi de conserver la vitesse actuelle de la ligne en évitant la pose de ralentissements. » Conséquence directe, une probable « amélioration de la régularité des trains ».